[Dans le récit précédent, je racontais ma première pénétration. C'était ma première « fois » avec Nathan. Je l'avais préparée en visionnant des vidéos porno inspirées par l'historique de Nathan. J'ai découvert que ce qui lui plaisait, c'était ce qu'il voyait dans ces vidéos. Contre toute attente, j'ai découvert aussi que c'est ce qui me plaisait.]
* * *
Une fois l'été terminé, Nathan et moi découvrions que nous avions tous deux été acceptés dans les universités de nos choix. Elles se trouvaient dans la même ville, en Lorraine, et cela signifiait que nous allions chacun quitter le cocon familial. Comble de l'excitation, après concertation avec nos parents respectifs – qui s'étaient déjà rencontrés quelques fois et avaient adoubé notre relation – ces derniers acceptèrent nous emménagions dans le même appartement. Ils partageraient le loyer pour nous permettre de nous concentrer sur nos études.
Après un an de vie commune, sans doute la plus belle de ma vie (nous découvrions l'université, la vie étudiante, les joies de vivre ensemble, et menions une vie sexuelle épanouie), les choses changèrent néanmoins. Ce fut un changement insidieux, lent et progressif. Au début, nous ne nous en rendions même pas compte. Nathan passait ses journées à l'autre bout de la ville, sur le campus scientifique, et je passais les miennes près de chez nous, sur le campus lettres. Nos premiers partiels nous avaient assommé, bien sûr, mais sans doute moins que nos autres occupations. Je sortais beaucoup avec mes amies – Nathan nous rejoignait parfois, mais de moins et moins – et il passait du temps à la salle de sport ou avec ses camarades de promos. Nous nous voyions peu, et de moins en moins. Cela ne nous empêchait pas, néanmoins, de consommer notre idylle. Notre libido battait son plein. C'est du moins ce que je croyais.
Pendant toute cette année, et depuis notre « première fois », nous faisions souvent l'amour. J'avais compris, sans jamais avoir osé lui avouer que j'avais visionné certaines vidéos pour m'en informer, que ses désirs étaient plus ou moins calqués sur les films pornographiques. Quant à moi, qui apprenait à me découvrir, j'avais axé les miens sur ses préférences. Je découvrais toutefois avec ennui qu'une certaine routine s'était installée dans nos rapports. Quand Nathan rentrait le soir, souvent après moi, il se contentait de réclamer, à sa façon, une fellation. Et la plupart du temps, je la lui offrais. J'y mettais du cœur, mais les quelques fois où j'avais la tête ailleurs, je conviens que cela devait s'avérer très mécanique et peu enthousiaste. Il ne semblait pas s'en offusquer pour autant. J'espérais à chaque fois qu'il ne s'en contenterait pas et que, la nuit venue, avant de nous coucher, il voudrait bien dépasser le stade de ce préliminaire. Et souvent, il me prenait en effet.
Longtemps cela m'a suffi. Mais de plus en plus, il ne s'en donnait plus la peine. Ou alors, quand il me rejoignait au lit, il ne prenait plus le temps de me séduire. Il écartait le fil de ma culotte, me caressait la fesse avec son membre pour le faire durcir, et me pénétrait sans ménagement. Il n'attendait pas mon orgasme. Nos rapports se limitaient alors à quelques minutes où il me culbutait à grands renforts de râles rauques, et un geste de la main pour me signifier qu'il était fatigué. J'attendais qu'il s'endorme pour me contenter avec mes doigts.
Rien de plus banal, sans doute. Mes amies étaient dans le même cas, même si elles faisaient moins d'efforts pour satisfaire leurs compagnons. Au moins, je faisais en sorte que Nathan sente que j'étais heureuse de lui offrir mon corps. C'était un signe d'amour, même si, avec le recul, cela me paraît ridicule. Mais j'entendais beaucoup de rumeurs, concernant les partenaires de mes amies ou de mes camarades, faisant état de leur infidélité. Certaines de mes meilleures amies avaient même rompus avec leur copain. J'entendais que c'était dans la nature des hommes. Qu'ils ne pensaient qu'au sexe. Moi, j'interprétais cela comme un signe. Le signe que, pour peu que cela soit vrai, j'avais intérêt à satisfaire Nathan, que sans cela il serait naturellement porté à aller voir ailleurs. Je ne voulais pas que cela arrive. Ce n'était pas non plus comme si j'avais à me forcer.
C'était ma façon de l'aimer, mais aussi de désirer et de prendre mon plaisir, que de combler ses attentes régulièrement, ou que de les susciter.
Mais je ne me sentais plus désirée, moi. De plus en plus, cette routine s'installant, j'avais le sentiment que j'étais une bouche, que j'étais un corps, mais que je n'étais plus la bouche ou le corps de Manon. Que c'était seulement un orgasme que désirait Nathan, et qu'il désirait moins – même inconsciemment – un orgasme offert par moi. Alors que mes désirs à moi, étaient bien réels, et le concernaient lui. Je ne savais pas comment raviver cette flamme dont je sentais qu'elle s'étouffait dans l'âtre de nouveau foyer. Alors, un soir où Nathan s'était couché tôt, j'allumais l'ordinateur en quête de conseils. Très vite, le moteur de recherches me suggéra un tchat. En le fréquentant, j'ai très vite très vite de quoi il retournait.
A peine connectée, j'étais assaillie de messages. Des hommes de tous les âges, avec tous types de pseudos éloquents, souvent obscènes. J'étais naïve, alors, de penser que ce genre de tchat me permettrait de discuter sans arrière-pensée avec des individus de l'autre sexe pour apprendre plus sur leurs fantasmes, sur leurs mœurs en couple, pour obtenir des conseils concernant ma situation… Tout ce que voulaient ces hommes, c'était obtenir des photos suggestives de moi, ou bien des rapports sexuels immédiats, sans détours. Certaines proposaient même de monnayer une relation, ou bien demandaient des prestations extrêmement précises et indécentes. J'étais sur le point de me décourager, quand j'ai reçu un message affiché en rose – une femme. Son pseudo : AliceInCockLand. Son âge affiché : ving-trois ans, soit quatre de plus que moi.
— Salut. T'es nouvelle ici, toi, non ?
— Salut. Oui, je viens de me co.
— Haha, tu dois être harcelée ma pauvre !
— Euh… Oui, c'est sûr. Tu viens souvent, toi ?
— Par périodes, oui. Tu sais qu'il y a un filtre où tu peux gérer les relous ?
J'activais le filtre et je pouvais maintenant me concentrer sur notre échange, qui dura un moment. On fit très rapidement connaissance, et elle m'invita à parler assez ouvertement de ce qui m'amenait sur le site.
— Franchement c'est classique ce qui se passe avec ton keum. C'est pour ça que je reste célib, moi. La vie à deux c'est mignon mais l'un finit toujours par tromper l'autre.
— Comment ça ? Il ne me trompe pas, j'en suis sûre.
— Ouais mais il va se lasser. C'est pas contre toi, mais ils se lassent tous.
— Il est pas comme ça. Il m'en parlerait.
— On est tous comme ça. Moi la première. Et toi aussi. C'est dans la nature humaine : on est guidés par le sexe, on ne pense qu'au cul, et un seul ne nous suffit pas. Regarde : j'ai bien des plans réguliers, pourquoi se satisfaire d'une seule bite quand on peut en avoir une par jour ? Quand t'en as goûtée plusieurs, t'en veux toujours d'autres.
— Moi je me satisfais très bien de mon copain.
— T'as 19 ans, non ? Attend de voir. Je suis sûr que t'es entourée de mecs et qu'ils te font pas tous ni chaud ni froid. Et crois moi, ils te baiseraient tous à la seconde où tu leur dirais que c'est ok. Tu crois que tous mes plans sont célib ? La plupart sont en couple !
— Mais… Pourquoi ils font ça, alors ? Et leurs copines le savent ?
— Bien sûr que non ! Quel intérêt ? Ces messieurs ont leur petite vie et tout le confort, et même parfois leurs nanas leur taillent une pipe. Mais la plupart du temps, elles ne le font pas. Ils sont amoureux, hein, mais ils veulent aussi se faire sucer.
— Je le suce, mon copain. Et souvent.
— Ah, oui, mais y a se faire sucer par sa copine et se faire sucer par une inconnue !
— Quel rapport ?
— Bah, ton gars est bien content que tu le vides le soir, et surement qu'il t'aime, c'est pas la question. Mais c'est rien à côté de l'attrait d'une nouvelle expérience, du frisson de l'inconnu, du danger, du flirt…
Je ne savais pas quoi en penser. A l'écouter, on aurait dit qu'elle avait une connaissance accrue et sans filtre de la nature humaine. Elle s'exprimait sur le ton de l'évidence, semblait avoir de bonnes raisons d'avancer ses dires… Et puis, ses propres expériences l'avaient sans doute confortée dans ses intuitions. Mais je refusais d'y croire. J'étais curieuse, néanmoins. Parler avec cette inconnue, sans aucun filtre, et pouvoir aborder avec elle n'importe quel sujet, avait quelque chose de grisant. Au fil de la conversation, elle m'indiqua quelques « salons » du tchat à aller voir. La plupart du temps, des hommes y faisaient part de leurs fantasmes, ou partageaient des photos de leurs membres.
— Tu vois, tout ces mecs sont maqués. Rien ne leur manque. Tout ce qu'ils veulent, c'est quelque chose de nouveau. Qui brise l'ennui du quotidien. Tiens, regarde le gars du salon avec le pseudo « Quisucenow ». Il a une énorme bite.
— Comment tu le sais ?
— Je discute avec lui en même temps. Il m'a envoyé des photos.
— Et vous discutez de quoi ?
— Bah de cul ! T'as vu où on est ?
— Mais pourquoi ? ça va s'arrêter là ?
— Nan, je pense pas. Il est bien gaulé, je vais te quitter dans quelques minutes et je vais aller le sucer.
— Comme ça ? Sans le rencontrer ?
— Pas tout à fait. Des fois ouais, je fais ça comme ça. Mais en vrai on va se donner RDV au Club54.
— C'est quoi ?
— C'est un endroit en ville où y a des glory hole. T'es dans une cabine, le mec passe sa teub dans un trou et tu lui fais ce que tu veux. Souvent tu les vois dans la salle avant les cabines, tu te rinces l'œil. Puis la bouche !
— Tu fais ça souvent ?
— Ouais quelques fois. En ce moment je le fais souvent. Franchement, tu devrais venir. T'as dit que tu t'ennuyais dans ta routine. Bah compte pas sur ton gars pour changer ça. Prend les choses en main. Assume tes désirs de bouffeuse de bites !
La conversation prenait une drôle de tournure. Alice s'exprimait très librement. Cela ne m'offusquait pas, cela m'amusait. J'étais intriguée par sa liberté. Et en même temps, ce tchat me faisait, malgré moi, un peu d'effet. Je n'avais jamais connu d'autres hommes que Nathan, à y réfléchir. Ni aucun autre corps. Et même si les photos que j'ouvrais sur ce site n'avait rien de glamour, mais s'avérait souvent très brutes, voir tous ces corps « possibles » m'excitaient. Alice me laissa son numéro, parce qu'elle devait partir pour son RDV. Pour une raison que j'ignore, je l'avais enregistré dans mon téléphone. Je crois que, malgré le caractère incongrus de la conversation, cela m'avait plu d'échanger avec elle. Je lui écrirais peut-être plus tard…
En attendant, j'avais accepté quelques autres messages. Le schéma était toujours le même. L'homme me saluait, demandait comment j'allais, si j'étais célibataire, et si je suçais. Si j'alimentais la conversation, ils voulaient des photos, ou, à défaut, une description. Et j'étais surprise de lire mon pseudo (ManonS) dans leurs réponses : « Tu as l'air mimi Manon », « Manon t'es trop belle en fait », « Si c'est vrai ton mec sait pas la chance qu'il a de t'avoir Manon ». Manon. Mon nom. Même si les seules informations que je communiquais n'avaient qu'un caractère quantitatif et qu'ils ne pouvaient se fier qu'à leur imagination, ces hommes s'adressaient à moi. Ce ne sont pas mes mensurations qu'ils trouvaient belles. C'était moi. Cette prise de conscience me chamboula. Parfois, je rentrais dans leur jeu. « Si j'étais avec toi, là, je te montrerais comment je bande. » « Je te ferais le meilleur cuni de ta vie. » « Je te ferais bouffer ma queue de 22cm à t'en faire vomir ».
C'était cash, c'était brutal, c'était maladroit. Mais c'était terriblement excitant. Tous ces hommes me témoignaient leurs désirs sans filtre, et je peinais à croire qu'il suffisait d'une réponse positive de ma part pour qu'ils mettent en acte leurs propositions. Evidemment, tel ne fut pas le cas. Et j'éteignais le PC en voyant qu'il était déjà une heure du matin.
Quand j'arrivai dans la chambre, où Nathan dormait déjà profondément, j'avais la tête pleine d'images, et l'esprit plein de fantasmes. Peut-être était-ce à moi, après tout, de veiller à ce que la flamme soit alimentée. Cette pensée me traversa l'esprit, mais mon corps était préoccupé par d'autres impératifs plus urgents. Je me rendais compte qu'à cet instant, j'agis de manière parfaitement égoïste. Je m'étais allongée, entièrement nue, à côté de Nathan, qui émergea avec difficulté. Je lui caressais le visage. Avais approché le mien du sien. Il entrouvrit les yeux, et mes lèvres effleurèrent les miennes. Mécaniquement, il me rendit un baiser. Tout aussi mécaniquement, je l'alimenta avec ma langue. Et j'entendis sa respiration s'accélérer. Il était à présent réveillé. Son baiser était fougueux. Ses mains trouvèrent mes seins. La mienne trouva son entrejambe et je me sentais flattée de constater l'effet immédiat que j'avais provoqué.
Sans plus de discussion, je baissai légèrement son caleçon et en extirpa ce que j'étais venue chercher. Nathan ne bougea pas. Je le flattai un moment d'une empoignade vigoureuse, et titillait le sommet de son membre de mes doigts, mais il semblait décidé à rester alangui. Créant la frustration, j'arrêtai alors mes caresses et m'allongea sur le dos. Je cambrais de mon mieux pour mettre ma poitrine en valeur, et glissait mes jambes l'une contre l'autre d'un mouvement suggestif pour lui envoyer un signal. Il n'y fut qu'à moitié réceptif. Il se roula sur le côté pour se coller à moi, et entreprit d'embrasser mes seins tout en malaxant mes fesses. J'en profitai le temps que cela dura, puis il saisit mes fesses et me fit revenir contre lui. Devant ma résistance, il murmura : « Je suis dans les vaps, viens toi au-dessus. » Je n'en avais pas envie. Je voulais qu'il éprouve plus de désir pour moi, et qu'il me le montre. « Non.
Met-la moi. » Il grogna, fit un effort pour se retourner complètement. J'étais allongée sur le dos, prête à le recevoir. Mais au lieu de descendre entre mes jambes, il m'enjamba au niveau de ma tête et me présenta son membre dressé. Il prit ma tête entre ses mains et l'amena jusqu'à lui. Je voulais lui faire comprendre qu'il avait mal interprété mon invitation, mais j'avais déjà la bouche pleine. « Tiens ma chérie, voilà. Tu peux plus t'endormir sans ta sucette, hein ? » Il sourit sans arrière-pensée, persuadé que je lui avait demandé de « me la mettre » de cette façon, content de satisfaire ma requête. J'allais retirer son sexe de ma bouche pour l'inviter à me prendre, mais je m'en sentais soudainement flegmatique. Au lieu de cela, je me contentai de cette position inconfortable – lui maintenant ma nuque de ses mains croisées et enchaînant les allers-retours dans ma bouche jusqu'à me cogner le palais.
Mais je permettais à mon esprit de vagabonder. Je fermai les yeux et ne voyais plus Nathan en train de se masturber dans ma bouche, mais l'un de ces hommes avec qui j'avais brièvement discuté sur le tchat. Je repassais leurs photos mentalement, et mes mains glissèrent mécaniquement vers mon intimité. Je sentais une soudaine montée d'excitation. J'imaginais ces hommes me faire ce que Nathan était en train de me faire. Mais ils disaient mon nom. Ils le soufflaient dans un murmure chaud, et je voyais leurs membres me pénétrer de toute part. Mes doigts s'engouffrèrent en moi. J'effleurais mon clitoris gorgé de désir, et allait et venait en moi-même à un rythme de plus en plus soutenu. Nathan poussait des râles de plaisir. Cela l'excitait de me voir me faire du bien avec lui dans ma bouche. J'imagine que cela flattait son égo.
Quant à moi, je montai brusquement au stade de l'orgasme. J'étais sur le point de jouir quand Nathan me devança. Il avait bloqué ma tête entre ses mains et poussa un long gémissement accompagnant le flot chaud et moite qui percuta l'entra de ma gorge et coula aussitôt le long de mon œsophage. Je crois que ce fut pour moi l'élément déclencheur. Mon excitation atteint un degré inégalé cependant que je luttais pour ne pas m'étouffer et que les larmes coulaient par réflexe sur mes joues. Plutôt que de le laisser sortir de ma bouche, je saisis alors ses fesses d'une main et le poussa à continuer tant que sa bandaison continuait. Pendant ce temps, je me masturbais de l'autre main, de plus en plus frénétiquement. Nathan laissait entendre son étonnement et son excitation pendant que, dans mon esprit, je m'imaginais avaler le sperme d'un parfait inconnu qui continuait de flatter ma gorge toute déployée pour le recevoir.
Je me focalisais sur l'image que mon imagination avait gardée du tchat, sur l'image de ce membre noueux aux veines palpitantes. Je gémissais avec le sexe de Nathan dans ma bouche. Je le sentais débander, mais l'enroulait de ma langue que je bougeais frénétiquement. Mon orgasme était tout proche. J'accélérai le mouvement. Et je fus enfin envahie de cette sensation intense, alimentée par mes propres doigts, agrémentée par la sensation d'un membre masculin dans ma bouche. C'était un long orgasme, puissant, parcouru de spasmes. Mon corps s'était cambré, j'avais gémi. Cette sensation exquise d'étouffer avec un sexe repu dans ma bouche avait joué pour beaucoup.
Je relâchais enfin les fesses de Nathan pour le laisser ressortir de ma bouche. Il se laissa lourdement retomber de son côté du lit, le souffle court – comme le mien. « Wouah, merci ma chérie. T'es vraiment la meilleure, putain. » Il se tourna vers moi pour m'embrasser sur la joue. « T'étais vraiment cochonne ce soir… ! Avoue que tu t'es un peu servie de cette pipe pour te faire jouir, hein ? » Il avait un air niais. Il n'avait pas tout à fait tort, bien sûr. J'avais espéré qu'il m'en offre un, d'orgasme, avec son membre, sa langue ou ses doigts. Mais à défaut, je m'étais satisfait de son sexe autrement et m'étais offert une jouissance solitaire. Je me gardais bien sûr de lui signaler que ce qui déclencha mon orgasme, ce n'était certainement pas le sien qui envahit ma gorge, mais les images des membres d'autres hommes.
Nathan se rendormit du sommeil du juste. Quant à moi, je restai un moment éveillée. Je sentais encore le goût de son sperme dans ma gorge. Mais ce n'est pas à lui que je pensais. Je pensais à Alice, et à ce qu'elle m'avait dit. « Tous les mêmes », d'une certaine façon. Nathan n'échappait pas à la règle. Il ne se contentait plus que se « vider », pensant que cela suffisait à mon propre bonheur. Il ne prenait pas mes propres désirs en compte. Alice avait raison. Il était temps que je les laisse s'exprimer.
Les jours qui suivirent, j'avais écrit à Alice. Nous avions échangé sur différents sujets, tournant principalement autour de Nathan, de mes désirs insatisfaits, et de mes fantasmes. Elle partagea nombre d'anecdotes avec moi. Et le projet pris rapidement forme… La semaine suivante, je l'accompagnerais au Club54.
A suivre...
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